RDC: 04 Janvier 1959- 04 Janvier 2022, 63 ans déjà des évènements du martyrs de l’indépendance de la RDC !

63 ans déjà depuis que les évènements du martyrs de l’indépendance se sont déroulés en République Démocratique du Congo précisément à Kinshasa

Cette date est restée symbolique et déclarée chômée et payée dans toute l’étendue de la RDC.

En effet, le 04 janvier 1959 à Léopoldville actuel Kinshasa, dans la résidence du gouverneur général, des préparatifs étaient en cours pour la réception annuelle du Nouvel An dans le jardin, dépeint l’écrivain belge David Van Reybrouck dans son best-seller Congo une histoire.

Pendant ce temps, à Bandalungwa, un quartier moderne pour les évolués, Patrice Lumumba était invité à déjeuner dans la maison d’un nouvel ami. Pendant qu’il purgeait sa peine de prison, il a lu régulièrement dans le journal Actualités africaines des articles de Joseph Mobutu, le militaire devenu journaliste […].

Cependant, sur l’avenue Prince-Baudouin, près de l’YMCA, Kasa-Vubu dit à la foule mobilisée que le meeting ne peut malheureusement pas avoir lieu. Cela provoque des grommellements démonstratifs et des protestations, une bousculade et des tiraillements. En tant que pacifiste et admirateur de Gandhi, il enjoint à ses partisans de garder leur calme. Il semble y arriver, même s’il n’a pas de micro. C’est lui le leader, c’est lui le chef, c’est lui le bourgmestre. Soulagé et rassuré, il rentre chez lui, lit-on dans cet ouvrage.

Quelques heures après vont débuter les émeutes

Plusieurs milliers de partisans de l’Abako (Alliance des Bakongo)
restent bouder près de l’endroit où leur meeting aurait dû se
dérouler. Un chauffeur blanc du gyrobus a eu une altercation avec l’un d’eux et lève le bras. Le futurisme rencontre le racisme. Il se fait aussitôt rouer de coups. L’affaire tourne mal. On se bat, on s’agrippe. La Police intervient, des agents noirs, des commissaires blancs. Cela vient du Nouvel An, pense-t-on, ils sont encore ivres ou bien n’ont une fois encore plus un sou, l’un de deux. Deux commissaires assènent des coups de poing. Ce n’est pas une bonne idée. “Dipenda !” entend-on. “Attaquons les Blancs !” Un
mouvement de panique s’ensuit.

« À la réception du Nouvel An du gouverneur général, on reçoit
un appel téléphonique. Ça tourne mal dans la cité. Sur une
zone de dix à douze kilomètres ont lieu de violents affrontements. La partie européenne de la ville est verrouillée. L’armée entre en action, d’abord avec des gaz lacrymogènes, puis avec l’artillerie lourde. Les manifestants tombent en masse », décrit l’auteur dans ce livre vendu à près d’un (1) million d’exemplaires.

Du moins d’après les chiffres officiels, 47 morts et 241 blessés ont été recensés du côté congolais. D’autres sources font même état de plus d’une centaine de morts ce jour-là.

Timothée Yebe/SIMCONGO.NET

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