RDC : La Diaspora pour la paix et la sécurité au Congo a saisi la CPI pour l’ouverture d’une action judiciaire contre Paul Kagame

La Diaspora pour la paix et la sécurité au Congo (DIPASEC) a saisi la Cour pénale internationale (CPI) pour l’ouverture d’une action judiciaire contre Paul Kagame, président du Rwanda, pour son implication dans les atrocités commises dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Dans un mémorandum adressé, ce jeudi 10 octobre 2024, à Tomoko Akane, président de la CPI, ce collectif des ressortissants des pays africains vivant en Europe note l’urgente nécessité d’ouvrir une action en justice contre le chef de l’État rwandais au sujet des crimes contre l’humanité, crimes de guerre et crimes de génocide que commet l’armée de son pays depuis près de trois décennies dans ce coin de la RD-Congo.

Pour appuyer son argument, la DIPASEC explique qu’en avril 1994, le Rwanda avait connu une guerre civile dont le point déclenchant était l’assassinat du président Hutu rwandais Juvénal Habyarimana, abattu à bord de son avion.

Cette guerre, précise cette structure, s’est soldée par le génocide de 800.000 Tutsis et le nouveau pouvoir au Rwanda, en majorité composé des ressortissants Tutsis, entreprit de pourchasser en RDC les auteurs dudit génocide, essentiellement issus de l’ethnie Hutu.

Pour la DIPASEC, cette traque des génocidaires par l’armée rwandaise dans les forêts et savanes congolaises avait causé la mort de nombreux fuyards, « sur laquelle la communauté internationale, coupable de n’avoir pas empêché ce génocide, préféra d’observer un black-out sur le nombre exact des victimes ».

Aujourd’hui, souligne cette structure, sous le prétexte de se protéger contre les milices Hutues qui seraient réfugiées au pays de Lumumba, le Rwanda entretient une guerre permanente à travers plusieurs milices, « dont l’une des plus cruelles est le M23 ».

En effet, dit-elle, selon plusieurs enquêtes « indépendantes crédibles », ce sont des soldats rwandais qui agissent sous couvert de la milice M23 et derrière le prétexte de traquer les génocidaires, se cache en réalité le pillage des minerais stratégiques congolais, notamment le coltan.

Selon la DIPASEC, cette situation qui a causé la mort de près de 12 millions de morts des civils congolais et entrainé des déplacements massifs des populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, est largement documentée par de nombreux rapports des Nations-Unies (Rapport Mapping) et des organisations de défense des droits de l’homme.

Rédaction

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