Le lundi 29 juillet, dans le cadre du procès contre les membres du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC), le ministère public a, lors de l’audience à la Cour Militaire Kinshasa/Gombe, pris ses réquisitoires. L’organe de la loi a demandé à la Cour militaire de prononcer la peine de mort contre Corneille Nangaa et ses complices en fuite pour crime de guerre et trahison.
S’agissant des biens immobiliers de l’ancien président de la CENI et actuellement Coordonnateur de l’AFC Corneille Nangaa et de son épouse, ainsi que ceux de l’ancien député national Jean-Jacques Mamba, qui sont déjà placés sous séquestre, le ministère public a aussi ordonné leur confiscation.
« Le greffier a réussi à lire des procès verbaux de saisie d’objets car les biens immobiliers du prévenu Corneille Nangaa, du prévenu Jean-Jacques Mamba ainsi que de l’épouse du prévenu Corneille Nangaa ont été placés sous séquestre conformément à l’article 130 du Code Pénal Militaire. Lorsque vous allez vous retirer, ordonnez la confiscation de ces biens en tenant éventuellement compte des mentions qui sont reprises dans le tableau en annexe du procès-verbal de mise sous séquestre car ce tableau reprend clairement les adresses de ces immeubles et les services qui sont censés sécuriser », a dit le Colonel Limbaya Mombenzi Alpha, auditeur du ministère public.
Dans ses réquisitoires, l’organe de la loi a également ordonné le maintien de cinq prévenus présents en détention et d’ordonner l’arrestation immédiate de ceux qui sont en cavale.
Quant aux réparations civiles, l’organe de la loi a rejoint la partie civile République Démocratique du Congo qui a formulé la demande de 1 milliard USD.
En date du 24 juillet 2024, la Cour militaire de Kinshasa/Gombe avait ouvert le procès public contre le chef du mouvement politico-militaire Alliance Fleuve Congo (AFC), Corneille Nangaa. Vingt-quatre autres prévenus sont aussi poursuivis pour rébellion contre la République. Cinq prévenus ont comparu, alors que les autres sont « en fuite ».
Lors de l’audience du lundi 29 juillet 2024, Vianney Kazarama, autrefois la voix du mouvement rebelle en 2012, a été ajouté à la liste des prévenus. Des photos de lui ont récemment circulé dans les zones occupées par les rebelles du M23, et selon plusieurs sources, il s’était retiré au Rwanda. Kazarama, qui était présenté avec le grade de lieutenant-colonel, est désormais poursuivi comme les 25 autres accusés.
Rédaction
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