LIMETE / Controverse sur la célébration du mariage de deux mariés avec écart d’âge énorme à la maison communale : « Le mariage célébré par Madame La Bourgmestre de la Commune de Limete n’a violé aucune disposition légale en vigueur de la RDC », Isaac Mukendi Tshishimbi.

La célébration du mariage d’un homme de 27 ans et une femme de 67 ans à la maison communale de Limete , le lundi 11 septembre 2023, continue d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux. En effet, après le balancement des vidéos et photos de cette union, la toile s’est enflammée, et les avis sont partagés, si certains pensent que c’est une abomination de célébrer le mariage de ce genre car c’est union contre nature, d’autres personnes estiment que cette union est normale, et ne devrait déranger nullement la société.

Cependant, dans le cadre d’éclairer la lanterne de l’opinion tant nationale qu’internationale sur la célébration de ce mariage, qui n’est pas loin d’une insolite, par madame la bourgmestre de la commune de Limete Madame Nathalie Alamba Feza, notre rédaction a contacté le bourgmestre adjoint de la commune de la Limete Isaac Mukendi Tshishimbi.
D’ailleurs juriste formation, ce jeune bourgmestre adjoint de la commune présidentielle a fait parler le droit.

Pour lui, le mariage célébré par Madame La Bourgmestre de la Commune de Limete n’a violé aucune disposition légale en vigueur de la RDC. Il a cité plusieurs articles notamment l’article 330 du code de la famille qui définit le mariage en RDC.

« L’article 330 du Code de la famille définit le mariage comme « un acte civil, public et solennel par lequel un homme et une femme, qui ne sont engagés ni l’un ni l’autre dans le lien d’un précédent mariage enregistré, établissent entre eux une union légale et durable dont les conditions de formation, les effets et la dissolution sont déterminés par la loi. » a-t-il fait savoir. Avant de poursuivre sur le profil de chaque personne qui a le droit de se marier :

« En leurs articles 40 et 334, la Constitution et le Code de la famille stipulent unanimement que « Tout individu a le droit de se marier avec la personne de son choix, de sexe opposé, et de fonder une famille », dit-il.

En outre, il a tenu à clarifier sur les conditions de fond et de forme qui doivent être remplies avant qu’il y ait un mariage entre deux personnes.

« Il y a plusieurs conditions à remplir, par exemple parmi les conditions de fond, le code de la famille reprend :

Le consentement : Chacun des futurs époux doit personnellement consentir au mariage (Art. 351) ;

La capacité : Seuls l’homme et la femme ayant 18 ans révolus peuvent contracter mariage ;

Le versement de la dot, au moins en partie, auprès de la famille de l’épouse (Art. 361)

B. Des conditions de forme
S’agissant des conditions de forme, le code de la famille reconnaissent la célébration en famille et devant l’officier de l’état civil 3 mois après la célébration en famille suivant la procédure organisée par la loi. », a-t-il lâché.

Et de conclure :

« Eu égard de ce qui précède, le mariage célébré par Madame La Bourgmestre de la Commune de Limete n’a violé aucune disposition légale en vigueur en République Démocratique du Congo.
Au sujet du bon sens ou de l’éthique, il sied de préciser que suivant la hiérarchisation des sources du Droit, la loi prime sur toutes les autres sources. L’officier de l’état civil, de par sa mission, est tenu de respecter la loi en célébrant un mariage suivant les conditions prévues par celle-ci, sauf en cas de modification ou d’abrogation ».

Timothée Yebe / Simcongo.com

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