RDC : Félix Tshisekedi continue à songer d’organiser une table ronde censée plancher sur l’avenir de l’état de siège en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri !

Le jeudi 22 décembre 2022, le Président Félix Tshisekedi a exprimé sa ferme volonté d’organiser une table ronde censée plancher sur l’avenir de l’état de siège en vigueur dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri.

Il l’a dit au cours de son discours de cadrage à l’ouverture des travaux de la 9e session de conférence des gouverneurs organisée à Mbandaka Chef-lieu de la province de l’Equateur.

À cette occasion, le garant de la nation congolaise a salué l’attitude de deux chambres du parlement qui durant près d’une année prorogent cette mesure d’exception après chaque 15 jours en vue de permettre au gouvernement d’intensifier les actions en vue de la pacification de cette partie de la République Démocratique du Congo.

« J’apprécie à leur juste valeur les autorisations successives accordées tout au long de l’année par chacune de chambres parlementaire pour la prorogation de l’état de siège permettant ainsi au gouvernement de poursuivre et d’intensifier les actions en vue de la pacification du pays car l’engagement de pacification du pays ne peut être dissocié de celui du renforcement de l’autorité de l’État. Toutefois, attentif aux préoccupations légitimes des forces vives de la République sur ce régime exceptionnel, je reste déterminé à organiser la table ronde sur l’état de siège pour qu’ensemble nous arrivions à arrêter une option consensuelle sur son maintien, sa levée ou sa requalification. C’est en engagement que j’avais personnellement pris que j’ai réitéré au cours de mon adresse récente sur l’état de la nation », a-t-il déclaré devant les membres du gouvernement, des gouverneurs des provinces et d’autres personnalités présentes à Mbandaka dans le cadre de ces assises

L’état de siège est en vigueur dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu depuis mai de l’année 2021. Sur terrain, des voies se sont levées à plusieurs reprises pour exiger la levée de cette qui d’après cette catégorie de la population, l’état de siège n’a pas produit des résultats escomptés. Cette mesure d’exception a coïncidé avec la reprise des affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23. Tout récemment à Luanda, une feuille de route a été adoptée pour la cessation des hostilités et le retrait du M23 des Zones occupées. Depuis plusieurs mois, le mouvement, parti de ses bastions montagneux du territoire de Rutshuru, aux confins des frontières congolaise, rwandaise et ougandaise, a gagné du terrain vers l’ouest, en direction de Goma mais aussi du territoire de Masisi, terre fertile et d’élevage.

La résurgence du M23 a provoqué un vif regain de tension entre la RDC et le Rwanda. Kinshasa accuse Kigali d’apporter au M23 un soutien que des experts de l’ONU et des responsables américains ont également pointé ces derniers mois. Le Rwanda conteste, en accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR.

Rédaction de Simcongo

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