RDC: Le collectif  » Free François Beya Kasonga »appelle le chef de l’État à ordonner la libération immédiate et sans condition de son conseiller !

Le 01 Mars 2022, le collectif « Free François Beya Kasonga une association regroupant des jeunes défenseurs des droits humains a appelé le chef de l’État en sa qualité de garant de la Nation, à ordonner la libération immédiate et sans condition de son conseiller spécial en matière de sécurité.

En effet, le coordonnateur de cette structure, Victor Tesongo, a fustigé la détention « arbitraire » de F. Beya à l’Agence Nationale des Renseignements (ANR). Il a aussi condamné la violation des droits de F. Beya d’autant plus qu’il reste sans assistance juridique jusqu’à ces jours.

« François Beya subit aujourd’hui l’injustice. Sa détention est arbitraire. Nous demandons aujourd’hui à l’ANR de pouvoir relaxer François Beya. S’il y a des preuves qu’on le conduise devant son juge naturel afin de déterminer s’il est coupable ou pas. Le fait de le laisser dans cette situation viole les droits de l’Homme. Le président de la République a déclaré l’État de droit, ce que voyons aujourd’hui, ce n’est pas l’État de droit. Nous demandons au président de la République de s’impliquer par rapport à la procédure pour la libération de François Beya parce qu’il est son collaborateur le plus proche », a affirmé V. Tesongo.

Et de poursuivre :

« S’il y a des preuves accablantes, qu’on parte avec lui au Parquet pour régulariser la détention. S’il n’y a pas des preuves qu’on le relaxe afin qu’il puisse bénéficier des soins appropriés. Il est malade. Il doit être libre de ses mouvements », a dit V. Tesongo.

Pour lui, F. Beya est victime d’un « règlement de compte » dans la mesure où il n’y a aucun élément prouvant sa responsabilité sur une quelconque affaire relevant de la sûreté de l’État, plus de 3 semaines après son interpellation par l’ANR.

« Il y a des informations qui ont été publiées par les médias qu’il s’agirait des affaires minières. Les noms de l’ancien président de la CENI Corneille Nangaa et du conseiller privé du chef de l’État Fortunat Biselele, ont été cités. Nous le disons parce qu’il n’y a aucune accusation portée contre François Beya qui a été élucidée. Qui a été arrêté après lui ? Personne. Pour arrêter une personnalité de la trempe de François Beya, il faut avoir suffisamment des preuves attestant sa responsabilité », a indiqué V. Tesongo.

Il a renchéri en arguant que cette réalité prouve à suffisance que F. Beya est un prisonnier politique.

« La sûreté de l’État n’est pas au-delà de la loi. Le président de la République avait précisé qu’il va fermer les cachots de l’ANR. Il a qualifié ces cachots comme étant les prisons politiques. Ça veut dire qu’aujourd’hui François Beya est un prisonnier politique. Il faudra le libérer automatiquement », a-t-il fait savoir.

Le conseiller spécial en charge de sécurité du chef de l’État, François Beya, est en détention dans les locaux de l’ANR depuis le 5 février dernier. Il a été remplacé par celui qui est son adjoint, Jean-Claude Bukasa, pour assurer l’intérim.

Quelques jours après, la présidence de la République avait parlé d’une affaire relevant de la sûreté de l’État en prévenant qu’aucune tentative de déstabilisation des institutions démocratiques du pays ne sera tolérée.

Timohée Yebe

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