RDC/ Intégrité territoriale, une proposition de la nouvelle rédaction de la Constitution par le professeur Isidor  » Je ne parle pas de la modification de la Constitution, mais plutôt de la rédaction d’une nouvelle Constitution »

Le professeur historien, Isidor Ndaywel, a préconisé la rédaction d’une nouvelle Constitution de la République démocratique du Congo, ce vendredi 28 avril 2023, au cours d’une conférence animée à Kinshasa/Gombe

Évidement, d’après l’historien congolais, il n’est pas question de modifier la constitution néanmoins d’en rédiger une nouvelle dans ce propos : « Je ne parle pas de la modification de la Constitution, mais plutôt de la rédaction d’une nouvelle Constitution, élaborée dans un esprit patriotique et  à partir de l’expérience des Congolais, après 64 ans d’indépendance, et des convoitises qui continuent à la guetter », a déclaré le Pr. Isidore Ndaywel,

estimant que cette activité soit réalisée après les échéances électorales, en vue d’éviter des surchauffes pendant le processus en cours selon le professeur

Pour lui, cet exercice vise à « consolider l’autorité de l’État et à contrer le  plan de balkanisation du pays », a ajouté le professeur, dans sa conférence intitulée : « L’histoire de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo : quelles leçons pour l’avenir ».

Une question d’espaces

« Le fond du problème  serait donc la question des espaces. Il s’agit d’une revendication permanente portée par le pic de la démographie du continent, c’est- à-dire le Rwanda, qui cherche à hanter les esprits depuis très longtemps, en même temps un plan de balkanisation qui remonte à plus de 150 ans », a dénoncé le Pr Ndaywel 

 « Et puis les accords et désaccords conclus depuis l’époque de Zaïre  comportent toujours des demandes ou des offres des  cessions foncières ou encore des nationalités congolaises, afin de favoriser le déploiement d’une bonne partie des populations rwandaises »,  a-t-il expliqué, soulignant que cette situation est une expérience tragique qui doit aider le Congo à  revoir son organisation.  Pour l’historien congolais, la RDC doit  « revoir la question de l’identité du citoyen congolais et  sortir du cadrage colonial sur lequel se fonde l’organisation territoriale ».  Cela est, selon lui, une question de  préservation de la nationalité qui appelle à renforcer la protection des fonctions régaliennes « qui n’est pas du reste à confondre au sens de l’hospitalité que le pays, notre pays, a toujours eu en recevant  des étrangers sur son territoire ». 

Le rétablissement de la loi Bakajika, qui reconnaît à l’Etat la pleine autorité sur toute les terres et sous-sols, les privés devenant ainsi des simples exploitants et non des propriétaires, est aussi une nécessité pour garantir et redonner à l’État toute son autorité, a soutenu l’orateur.

Reddy tampwo/ SIMCONGO.COM

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