Politique: « il n’y a pas un pays qui soit plus démocratique que nous », Corneille Nangaa.

C’était à l’occasion d’une journée scientifique organisée le samedi 09 octobre par la faculté de droit de l’Université de Kinshasa autour du thème « identification et gouvernance politique en République Démocratique du Congo » que Corneille Nangaa président sortant de la commission électorale nationale indépendante (CENI) a tenu à mettre les points sur les i dans plusieurs sujets.

C’était à l’occasion d’une journée scientifique organisée le samedi 09 octobre par la faculté de droit de l’Université de Kinshasa autour du thème « identification et gouvernance politique en République Démocratique du Congo » que Corneille Nangaa président sortant de la commission électorale nationale indépendante (CENI) a tenu à mettre les points sur les i dans plusieurs sujets.

D’abord pour la question de démocratie en RDC, Corneille Nangaa a été clair
« Nous devons savoir que la République Démocratique du Congo est une jeune démocratie, et je voudrais vous dire ici que nous ne sommes pas les derniers, il n’y a pas un pays qui soit plus démocratique que nous. Dans ce pays, il y a le débat politique qui est là, vous allez à la presse, il y a près de 50 chaînes de télévision, chacun dit ce qu’il pense, vous ne pouvez pas le faire en Ouganda, au Sud Soudan, ou ailleurs, nous même nous nous autoflagellons en pensant que nous sommes les pires, non nous ne sommes pas le pire, on ne dit pas que tout est parfait, c’est une jeune démocratie nous avons atteint notre première alternance politique et les gens ont souvent tendance à prendre ça à la légère, ne prenez pas ça à la légère », a-t-il dit.

Pour Corneille Nangaa, l’alternance politique que la RDC a connue en 2018 confirme que la RDC est entrain de progresser en terme de la démocratie « En 1960, Kasa-Vubu Joseph est président, en 1965 le Président Mobutu prend le pouvoir et il n’y avait pas de remise et reprise, en 1997 le Président Laurent Désiré Kabila remplace le Président Mobutu sans faire la remise et reprise, en 2001 le Président Joseph Kabila trouve le Président Laurent Désiré Kabila mort dans un cercueil, il n’y a pas eu la remise et reprise, c’est la toute première fois qu’on a fait une remise et reprise entre un Président sortant et entrant, les gens prennent ça à la légère. On a aujourd’hui un ancien Président de la République vivant, libre dans son pays en 60 ans, ça ne s’est jamais fait. On a un président en exercice, nous attendons qu’il termine son mandat et qu’il soit sanctionné ou bien qu’il soit reconduit, c’est justement la consolidation de la démocratie », a souligné Corneille Nangaa.

Par la même occasion, Corneille Nangaa a tenu à éclairer l’opinion que c’est réellement Félix Antoine Tshisekedi qui avait gagné les élections de 2018
« Pour la Commission électorale nationale indépendante, il n’y a pas des questions tabou, qui a réellement gagné, je pense que l’ordre institutionnel est connue aujourd’hui, il y a un Président de la République, il y a un parlement avec des députés et sénateurs, des gouverneurs, ceux qui sont là, c’est eux qui ont gagné », a expliqué Corneille Nangaa.

Au sujet de l’organisation des élections en 2023, Corneille Nangaa a déclaré « Les élections ont un prix, nous avons choisi la démocratie malheureusement on ne peut pas faire l’économie de cette démocratie on doit payer, il faut payer où alors vous n’en voulez pas. Payez dans les conditions qui sont les nôtres c’est très difficile, il y a des choses que la commission électorale nationale indépendante est obligée de faire juste parce que les institutions chargées de le faire ne le font pas. Un budget est déjà programmé et c’est dans cette logique qu’il a été proposé qu’il y est une mutualisation des ressources et des efforts de sorte qu’on gagne en terme budgétaire parce que dans tous les cas, il faut qu’on organise les élections, qu’il y est recensement où pas, alors pourquoi ne pas profiter de ça pour mutualiser et arriver à ça, les projections budgétaires sont là, dans les jours qui viennent, elles seront rendues publiques dans le détail ».

Timothée Yebe

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